Les vrillettes et capricornes
La vrillette :

Vrillette est le nom vernaculaire donné à certains petits coléoptères destructeurs du bois de la famille des Anobidae.
Leurs larves xylophages creusent ou creusent dans le bois, ce qui leur vaut le surnom d’« insectes ennuyeux ». Ils provoquent des dommages importants aux meubles ou aux charpentes.
Le nom de « vrillette » leur a été donné car le trou d’envol parfaitement circulaire de l’image évoque un trou percé d’une petite vrille. Les vrillettes à bois peuvent être parasités par un hyménoptère, Scleroderma domesticum, qui à son tour peut provoquer des piqûres chez l’homme.


Le petit coléoptère est abondant dans les habitations où il est plus commun que le grand coléoptère qui préfère les conditions plus humides. Les larves sont considérées comme nocives pour le bois tendre et dur travaillé par l’homme. Les adultes sont de couleur jaunâtre à brun foncé et mesurent 2,5 à 5 mm de long, avec des élytres striés. Les adultes sont attirés par la lumière et sont très habiles à voler dans les climats chauds et ensoleillés. Dans les climats plus froids, ils se déplacent en marchant.
Les larves sont blanc jaunâtre et couvertes de poils fins. Ils mesurent 5 à 7 mm de long et ont une forme naturellement arquée.
Les adultes sortent de la forêt par un trou d’un diamètre compris entre 1,5 et 2 mm6, entre mai et septembre, qui libère de la « sciure » ou moisissure des vers de terre. Ils survivent donc quelques semaines. Les femelles pondent 20 à 30 œufs dans les fissures du bois. Les conditions les plus favorables sont la présence d’humidité, de champignons carnivores et une température de 22°C. L’incubation des œufs dure de 4 à 5 semaines puis se développent les larves qui consomment le bois pendant 2 à 4 ans selon sa qualité. Le stade larvaire peut, dans des conditions très défavorables, durer jusqu’à dix ans. L’émergence des petits coléoptères adultes n’est pas précédée, comme dans le cas du grand coléoptère, de vibrations répétées très audibles, appelées « horloge de la mort ».
Le capricorne :
Les Cerambycidae, en français Cérambycidae, communément appelés Capricorne ou Longicorne, sont une famille d’insectes de l’ordre des Coléoptères, qui comprend environ 34 000 espèces et 5 000 genres. Dans les zones tempérées, la plupart de ces espèces sont menacées en raison du manque de vieux arbres et de grandes quantités de bois mort.
Les Capricornes ou longicornes doivent leur nom à leurs longues antennes (« cornes ») dont la taille dépasse celle de leur corps, notamment chez les mâles. Cette caractéristique les rend facilement reconnaissables même par des non-experts. Cependant, certaines espèces (comme les espèces floricoles) n’ont que des antennes moyennement longues ; et de longues antennes sont également présentes dans d’autres groupes floricoles (Oedemeridae, Alleculinae) avec lesquels elles peuvent facilement être confondues.
Selon certains professionnels, ces antennes disproportionnées peuvent faire office de pendule en vol. Les adultes ont généralement un corps allongé et des couleurs vives, ce qui les rend très recherchés par les amateurs. C’est également parmi les cérambycidés que l’on retrouve l’un des plus gros insectes du monde : le Titanus giganteus.


La nymphe aux longues cornes, entièrement blanche et recouverte d’une délicate cuticule, a un aspect très similaire à l’adulte et peut donc parfois être facilement identifiée.
Comme chez les autres coléoptères, les ailes et les pattes sont courbées vers l’avant. Les très longues antennes sont enroulées en spirale (Lamiini, Batocerini) ou tournent plusieurs fois autour du corps (Acanthocinini).
La larve à longues cornes est généralement blanche et charnue.
Seule la tête est sclérifiée et de couleur orange, très souvent noire autour des pièces buccales. Chez certaines espèces, le pronotum présente une zone postérieure finement rugueuse ou recouverte de granules testacées, ce qui facilite l’avancement de la larve dans les tissus végétaux.
Une évolution similaire a également produit des mamelons charnus sur l’abdomen, sur les faces supérieure et inférieure de chaque segment sauf les deux ou trois derniers, qui, alternativement gonflés et dégonflés, permettent de ramper dans les tunnels. En effet, les pattes sont peu développées voire parfois absentes, comme chez la plupart des Lamiinae et de nombreux Clytini. Seuls certains lepturi rhizophages ont développé des pattes.
Toutes les espèces sont phytophages, c’est-à-dire qu’elles se nourrissent de plantes, au moins pendant la période larvaire.
La plupart des larves sont plus précisément xylophages, c’est-à-dire qu’elles se nourrissent de bois, creusant des tunnels dans les conifères ou les feuillus, vivants ou morts, notamment ceux en décomposition. D’autres espèces sont rhizophages, c’est-à-dire qu’elles se nourrissent de racines plus ou moins lignifiées, et enfin certaines vivent à l’intérieur de plantes herbacées.
Les espèces liées aux plantes d’importance agricole ou forestière peuvent potentiellement causer des dommages économiques. Les larves de deux espèces (Hylotrupes bajulus et Trichoferus holosericeus) peuvent également s’attaquer au bois sec, ce qui peut poser problème pour les habitations.
Les adultes de certaines espèces se nourrissent de matière végétale, comme le pollen, ou parfois de débris de bois, tandis que d’autres ne se nourrissent pas du tout et ne vivent que de la matière accumulée au moment des mauvaises herbes.
